Le camp occidental affûte d’heure en heure ses sanctions à l’encontre de la Russie après son invasion
de l’Ukraine. L’idée est notamment de couper la Russie du système financier et bancaire
international, ce qui est déjà largement le cas depuis 2014. La Russie est devenue très autonome des
marchés de capitaux grâce à sa manne gazière. En attendant, les marchés restent relativement
calmes face à cette crise sans précédent en Europe.
« Nous pouvons nous interroger sur la réelle utilité d’exclure les banques russes du protocole
Swift qui n’est qu’un protocole d’échange de messages sécurisés et non un système de paiement » ,
estime ainsi Julien Martinet.
« Il existe sur le plan juridique» , poursuit l’avocat, « des mesures qui seraient beaucoup plus efficaces
pour appréhender les avoirs ou bloquer les flux comme des lois d’embargo, des lois d’interdiction de
transaction avec certaines entités, ou le gel des actifs, notamment des comptes bancaires détenus à
l’étranger par des citoyens russes ou de l’immobilier, sous réserve d’être en capacité de bien
identifier les véritables propriétaires, qui sont souvent dissimulés dans des trusts domiciliés
dans des paradis fiscaux. Interdire l’accès à la messagerie sécurisée Swift gênerait sans nul
doute les opérations, avec des délais plus longs, des coûts et des risques de fraude plus élevés, mais
cela n’empêchera pas pour autant les transferts de fonds, qui trouveront bien vite d’autres canaux. »
Article complet à retrouver ici – accès abonné : https://www.latribune.fr/entreprises-
finance/banques-finance/industrie-financiere/guerre-en-ukraine-des-sanctions-qui-laissent-
presque-indifferents-les-marches-et-la-russie-904943.html